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Le Web : mode d’emploi

Cet étrange vocabulaire paraît tout droit sorti d’un ouvrage de science‑fiction. Derrière les mots exotiques se jouent de grands enjeux dans notre univers culturel.
Qui écrit des blogs et pourquoi ? Que vaut l’information trouvée dans Wikipedia ? Comment les moteurs de recherche sélectionnent‑ils les informations ?
Et qu’est‑ce qu’un vieux vocable métaphysique — l’ontologie — vient faire là‑dedans ? Le rêve encyclopédique réalisé ? Wikipedia représente en tout cas une forme d’utopie du savoir : un accès gratuit à une connaissance élaborée en commun.
Avec pour principe la "neutralité du point de vue". Impossible de savoir, étant donné l’anonymat, combien de contributeurs ont participé, ne serait‑ce qu’une fois, à ce projet. On sait néanmoins que la version anglaise compte près de 2 millions d’articles, sa version française plus de 500000, et qu’il existait, en juin 2006, 229 projets réalisés chacun dans une langue.
En moyenne, chaque article est modifié une vingtaine de fois. Faite en commun, Wikipedia produit‑elle une meilleure connaissance ? Étant donné son étendue, il n’est pas difficile de trouver de nombreuses inexactitudes qui mettent un certain temps à être corrigées.
Récemment, on a mesuré l’ampleur avec laquelle certaines sociétés ou institutions modifiaient les contenus qui les concernaient. Plus généralement, il semblerait que la fiabilité de Wikipedia soit à géométrie variable. Paradoxalement, plus le domaine abordé est pointu, plus l’information serait sûre. Sur les sujets les plus populaires (histoire, politique), difficile d’atteindre la "neutralité du point de vue".
La page "George W. Bush" de la Wikipedia anglophone a ainsi fait l’objet d’une "guerre d’édition" où de nombreux "wikipediens" se battaient pour imposer leur point de vue sur le personnage. Ces guerres d’édition appauvrissent l’encyclopédie, dans la mesure où l’on s’en tient alors à des contenus factuels et incontestables (données biographiques par exemple).
Aujourd’hui encore, la page est "semi‑protégée" : seuls sont autorisés à la modifier les utilisateurs enregistrés depuis plus de cinq jours. L’utopie du savoir collectif doit parfois céder le pas devant la réalité...
Blogs, qui écrit quoi?

Raconter sa vie, commenter l’actualité, faire partager ses passions... L’explosion des blogs est un des phénomènes les plus surprenants du Web 2.0. Mais combien y en a‑t‑il ?

Impossible de le savoir avec précision, tant le phénomène évolue chaque jour. Depuis fin 2004, le site spécialisé de recherches Technorati tente d’évaluer "l’état du Web vivant" (state ofthe live Web). Selon leur dernière estimation en date d’avril 2007, on compterait plus de 70 millions de blogs, chiffre qui a été multiplié par deux en... 320 jours.
Il s’en créerait 120000 par jour. 1,5 million de "posts" (messages) seraient postés quotidiennement, soit 17 toutes les secondes. 37% des blogs seraient publiés en japonais, première langue de la blogosphère devant l’anglais (33%) et le chinois (8%). 2% des blogs seraient publiés en français. Des chiffres spectaculaires mais néanmoins trompeurs.
Car seuls 21 % (15,5 millions) de ces blogs sont actifs, c’est‑à‑dire avait été actualisés au cours des 90 jours passés. En mai 2006, le pourcentage était de 37%, soit un peu moins de 14 millions de blogs actifs. Une progression beaucoup faible donc, qui fait dire à certains que la blogosphère serait proche d’atteindre sa taille plafond.
Les sociologues Dominique Cardon et Hélène Delaunay‑Teterel ont essayé de voir quelles étaient les différentes sortes de blog que l’on pouvait rencontrer. Ils en distinguent quatre types, selon le type de communication et de public. "Le partage des intériorités". Entrent dans cette catégorie des blogs intimistes, où "l'énonciateur livre des contenus portant sur sa vie privée".
Une pratique plutôt féminine, marquée par le refus de la communication banale et superficielle, qui récolte peu d’audience et de commentaires (les correspondants du blogueur ne trouvent pas de raisons de dialoguer entre eux) mais est prétexte à des échanges réguliers et réciproques.
"La conversation continue" consiste en une description de son environnement et de ses activités quotidiennes. Infos, potins, blagues, souvenirs, projets..., le contenu est semblable à celui des interactions ordinaires.
Ce type de communication très prisé chez les ados sert à l’entretien du lien conjugal, familial ou amical : ils renforcent des liens préexistants. L’audience prend ici la forme clanique d’un petit réseau de correspondants entretenant entre eux des relations très denses.
"Le recrutement des pairs". Le blogueur dévoile là une facette de son identité‑dessinateur, collectionneur, fan... — et met en évidence des capacités et des compétences spécifiques. Il est parfois producteur de contenus diffusés (écriture, vidéo, images). Se retrouve ici une population d’amateurs à la recherche de reconnaissance, palliative à la consécration.
L’énonciation "citoyenne" se caractérise par une ouverture inconditionnée de l’espace de parole, et une recherche de la pluralité des points de vue. De nombreux liens sont faits vers d’autres blogs et vers le Web, il y a beaucoup de commentaires.
L’identité du blogueur est affichée. Il peut s’agir de journalistes commentant l’actualité, d’experts, de faire de la contre information ou de mobiliser pour une cause précise. Les auteurs soulignent néanmoins que cette typologie n’est qu’un repérage "sommaire", l’une des spécificités du blogging étant justement de pouvoir mélanger ces registres que l’on tient d’habitude pour distincts.
Piratage et droits d’auteur
Le Net va‑t‑il tuer les industries culturelles ? Nombre de grands patrons du secteur semblent le penser. L’industrie du disque, particulièrement morose ces derniers temps, ne manque pas d’accuser les logiciels d’échanges peer‑to‑peer (P2P) : pourquoi les gens achèteraient‑ils des CD quand ils peuvent les télécharger gratuitement ?
La relation semble évidente, mais les économistes sont plus nuancés. La montée en puissance des échanges de fichiers musicaux sur le Net ne saurait expliquer à elle seule la baisse du chiffre d’affaires des producteurs de disques.
Certains pointent le manque de diversité de l’offre musicale et radiophonique. D’autres soulignent des effets potentiellement positifs : les réseaux P2P amèneraient certains individus à acheter des disques qu’ils découvrent par ce biais et qu’ils n’auraient pas achetés autrement (effet sampling).
Il n’en reste pas moins qu’Internet transforme les formes de la distribution de la musique, voire peut‑être celle de sa production. Avec les progrès techniques, il devient possible d’enregistrer soi‑même ses morceaux, de les mettre en ligne en se passant d’un label.
D’autant que de nouveaux types de contrats juridiques ont été créés pour ces situations, où un auteur souhaite permettre certaines utilisations de son œuvre tout en gardant un droit moral sur celle‑ci. Internet constitue ainsi une aubaine pour les artistes qui cherchent avant tout à se faire connaître.
Si ces nouvelles formes d’autoproduction et d'autodiffusion sont encore loin de menacer l’empire des majors, reste malgré tout à trouver un nouvel équilibre entre la rémunération des ayants droit et le libre accès de chacun à la culture.
Car on ne pourra pas traîner devant les tribunaux tous ceux qui ont, un jour, téléchargé illégalement une œuvre protégée par le droit d’auteur... La première innovation a été d’instaurer une taxe sur les CD‑Roms vierges au profit des professionnels de la musique.
Dispositif contesté car, outre qu’il constitue une forme de reconnaissance légale du piratage, il fait payer des individus qui utilisent ces supports à un tout autre usage (sauvegarde de données). Ensuite, avec le développement d’offres légales de téléchargement de musique, sont apparus les digital rights management (DRM), des verrous électroniques, inscrits dans les fichiers musicaux, qui en limitent l’usage (nombre de copies déterminé, utilisation réservée à certains baladeurs...).
Avantage : la possibilité de moduler le prix selon l’usage (unique ou multiple, temporaire ou permanent, droit de copie ou non).
Problème : les DRM étant souvent restrictifs, ils interdisent par exemple de prêter ou de donner ce que l’on a légalement acheté. D’autres pistes sont explorées : taxer Upload (envoi de fichiers), faire payer les fournisseurs d’accès à Internet (FAI), instaurer une licence globale qui donnerait un droit illimité au téléchargement en échange d’un abonnement forfaitaire...
Du côté de l’offre, une tendance se dessine. Elle consiste à faire de la culture un produit d’appel, en proposant gratuitement des contenus avec l’achat de matériels (baladeurs MP3) ou en échange de publicité. Mais c’est le statut de la création artistique qui subirait alors une nette dévaluation symbolique...
Google, le grand organisateur de savoirs
Plus de 8 milliards de pages indexées revendiquées, 90 % de part de marché en France : en huit ans d’existence, le moteur de recherche Google est devenu un point de passage quasi obligé pour s’orienter sur le Web.
D’où chez certains la crainte d’une américanisation de la culture. La philosophe et philologue Barbara Cassin met en doute la mission que s’est fixée Google : "Organiser toute l’information du monde". Affichant un discours philanthropique, la firme masquerait les bénéfices énormes qu’elle tire de son activité.
D’autre part, la façon dont elle classe les résultats de recherche (le fameux système "PageRank" : les sites les mieux placés sont ceux vers lesquels les autres sites pointent le plus) transformerait le Web en supermarché, avec ses têtes de gondole et ses arrière‑salles. Doit‑on, s’interroge B. Cassin, laisser Google hiérarchiser la connaissance selon le nombre de clics ?
Ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France, Jean‑Noël Jeanneney exprime les mêmes craintes à propos de l’entreprise de numérisation de tous les livres existants dans laquelle s’est lancé le moteur de recherche (sous le nom "Google Print").
Il salue la volonté de mettre à la disposition de tous le plus grand nombre de livres possible. Mais il s’inquiète : comment s’assurer que les contenus anglo‑saxons n’écraseront pas les autres ? Que les best‑sellers n’éclipseront pas les petits tirages ?
Autre souci : la publicité. Qui peut garantir, demande J.‑N. Jeanneney, qu’une page de Proust ne soit pas assortie d’une publicité pour un fabricant de madeleines ? Face à ce qu’il perçoit comme des dangers, J.‑N. Jeanneney a lancé une initiative de numérisation du patrimoine des bibliothèques européennes. Une nouvelle guerre culturelle s’annoncerait‑elle ?
Du Web 2.0 au Web sémantique
Tim Berners‑Lee dit "que le Web soit". Et le Web fut. C’était en 1990. T. Berners‑Lee, ingénieur anglais qui travaillait au Cern, avait eu l’idée d’associer le réseau Internet avec des documents hypertextes (c’est‑à‑dire des pages comportant des liens vers des ressources).
Dès lors Internet n’était plus simplement un moyen de communiquer entre ordinateur, mais un immense livre ouvert, constitué de milliards de pages reliées les unes aux autres.
Puis vint le Web 2.0
C’est grâce au Web qu’Internet s’est propagé avec une vitesse foudroyante dans le monde entier, pénétré dans nos vies et nos foyers. En quelques années, le Web s’est imposé comme le média que l’on connaît : aussi important, dans l’histoire de la communication, que le livre, le journal, la radio ou la télévision.
А partir de 2004 est apparue la notion de Web 2.0. Ce terme est d’abord un slogan, qui associe l’idée de participation et interaction avec des nouvelles technologies associées. Dans le Web classique (ou Web première manière), chaque site est comme une ville faite de petites maisons, construite par son propriétaire et reliés par des canaux de circulation.
On peut visiter les maisons que l’on souhaite. Le Web 2.0 apporte une nouvelle idée : la construction en commun de bâtiments fabriqués avec des briques et les matériaux apportés par chacun. Concrètement, Wikipedia, Youtube, Flickr, Dailymotion sont des principales réussites du Web 2.0.
Des outils et protocoles ont été mis en place pour permettre son développement. On peut construire un blog collaboratif en syndiquant et remixant les actualités.
Le Web 2.0 voyait à peine le jour qu’on parlait déjà de Web 3.0. L’idée de "Web 3.0" ou "Web sémantique" avait été lancée par T. Bernerslee, le fondateur du Web, lors de la conférence de fondation du W3C en 1994.
Devant le succès de la toile, il devenait nécessaire de s’y retrouver les informations pertinentes et utiles. Comment les internautes — et les moteurs de recherches — peuvent‑ils se retrouver dans ce continent virtuel en expansion continue, où grouillent des milliards de données enchevêtrées ?
Le Web sémantique vise à résoudre ce problème par un nouveau mode de catalogage des sources et de représentation des connaissances.
Idée claire, réalisation complexe
L’idée est la suivante. Supposons que vous soyez un mordu de littérature asiatique et que vous cherchez sur le Web des pages consacrées à votre passion. Selon que vous effectuez des recherches à partir du mot "littérature", "roman", ou "écrivain" vous obtiendrez des résultats très différents.
De même le mot "asiatique" va exclure a priori les sites consacrés aux romans indiens, japonais, chinois, coréens..., pourtant susceptibles de vous intéresser.
Car les moteurs de recherche mènent leur investigation sur des mots et non sur leur sens. L’idée du Web sémantique est justement d’accéder au sens (la sémantique est la science du sens des mots). Le principe consisterait à associer à chaque document une étiquette (notice) qui contient de l’information sur le document : sa nature (la littérature), ses relations (Chine, Japon, Inde, Corée, etc., appartiennent à Asie), la date, l’auteur, le titre, la langue, etc.
L’idée est d’identifier un site qui porte sur la littérature asiatique, même si son titre est "poésie orientale". Pour mettre au point le Web sémantique, des équipes se sont alors lancées dans la réalisation de langages de protocole de communication (RDF, OWL), de logiciels spécialisés et d’"ontologies", c’est‑à‑dire des vocabulaires standards relatifs à des domaines de connaissance.
Le concept du Web sémantique repose sur l’idée qu’il est possible de classer clairement le monde en objets, classes et relations.
C’est au fond le vieux rêve de Descartes ou Leibniz, visant à organisation toutes les connaissances à partir d’atomes de sens élémentaires et dépourvus de toute ambiguïté. Les fameuses "idées claires et distinctes" de Descartes.
Mais ce rêve d’ingénieur se heurte à des problèmes sémantiques bien connus des linguistes. Dès que l’on sort du cadre des micro‑univers de connaissance dont le vocabulaire est très standardisé (comme la météo ou la finance), la description d’un concept et le nombre de relations qu’il entretient avec des concepts voisins deviennent d’une complexité inextricable.
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